L’Allemagne utilise l’Ukraine pour envoyer ses chars contre la Russie
L’Allemagne utilise l’Ukraine pour envoyer ses chars contre la Russie
Quelques quatre-vingt années après que les « nazis » ont fait près de 30 millions de morts lors de leur tentative d’anéantir « l’Union soviétique », les chars allemands se préparent à déferler de nouveau contre la Russie.
Le 6 janvier dernier, le gouvernement allemand, conjointement avec les États-Unis, avait annoncé la livraison de véhicules blindés " Marder " et " Bradley " à Kiev. Il semble que la décision ait déjà été prise pour Berlin d’envoyer des chars de combat " Leopard-2 ", en accord avec les États-Unis.
Christine Lambrecht, démissionne lundi du poste de ministre de la Défense de la « République fédérale d’Allemagne » sur fond de critiques continues pour avoir négligé les problèmes aigus des forces armées et la lenteur de livraison d’armes à l’Ukraine.
Mardi, Boris Pistorius la remplace au même poste, ’’ il doit diriger le projet de modernisation de l’armée allemande et superviser l’expansion des expéditions d’armes vers l’Ukraine ’’, selon les médias.
En tant que nouveau ministre de la défense, Pistorius a pour mission de faire respecter les plans de guerre et de réarmement face à l’énorme opposition de la population.
Le jour même de sa nomination, le nouveau ministre allemand de la Défense déclare que son pays était indirectement impliqué dans la guerre en Ukraine.
Et d’ajouter ce qui suit : " Le ministère de la Défense est un grand défi même en temps de paix. Le défi est encore plus important à une époque où la République fédérale d’Allemagne est impliquée, indirectement, dans la guerre ".
Pour garantir que les livraisons de chars prévues atteignent le front en toute sécurité, l ’héritière de la " Wehrmacht ", La " Bundeswehr " transfère actuellement des systèmes de missiles " Patriot " en Pologne.
" Au total, trois batteries protégeront les infrastructures critiques de l’allié de l’OTAN [la Pologne] dans la région proche de la frontière ukrainienne ", rapporte l’agence DPA.
La mission des " Patriot " est de protéger l’important nœud de transbordement d’armes occidentales pour l’Ukraine, à la gare de marchandises de Zamość, située à 30 kilomètres de la frontière " polono-ukrainienne ", au total, trois escadrons et 600 soldats y seront stationnés au cours de cette semaine.
La mission de l’armée de l’air est de " protéger la station contre d’éventuelles attaques aériennes (russes). " expliquent les allemands.
L’Allemagne s’implique de plus en plus directement sur le champ de bataille.
Déjà sous Lambrecht, le plus grand programme de réarmement depuis Hitler a été lancé sous le slogan " changement d’époque " et un fonds spécial de 100 milliards d’euros pour la " Bundeswehr " a été adopté. Lambrecht avait déclaré dans des discours publics que l’Allemagne devait redevenir un " leader militaire " en raison de sa " taille , de sa situation géographique et de sa puissance économique. "
Pistorius a promis de rendre la " Bundeswehr " " forte pour la période qui s’annonce ". En effet, c’est un changement d’époque qui rappelle les périodes les plus sombres de l’Histoire allemande.
Pistorius sait de quoi il parle, dans le passé, il avait exigé la création de camps de concentration pour les réfugiés en Libye, des déportations même dans des zones de guerre, le réarmement massif des " forces de sécurité " et le déploiement de la " Bundeswehr " sur le territoire national.
Le retour du " militarisme " allemand, comme par le passé, nécessite également le retour de " l’autoritarisme " et de la dictature. Ainsi, un article " Der Spiegel ", qui cite des cadres militaires de premier plan, préconise de tripler le fonds spécial de la " Bundeswehr " pour le porter à 300 milliards d’euros, d’augmenter le budget militaire annuel à 120 milliards d’euros, d’introduire un Etat-major et de supprimer le contrôle civil sur la " Bundeswehr ", de renforcer l’industrie de l’armement, d’augmenter le nombre de soldats et de réactiver la conscription.
Après la nomination de Pistorius, le " Frankfurter Allgemeine Zeitung " (FAZ) a publié une contribution de Christian Mölling, directeur adjoint du groupe de réflexion DGAP et chef du " Centre pour la sécurité et la défense ". Les " Dix points pour le nouveau ministre de la défense " poursuivent un objectif : la transformation de l’Allemagne en une forte puissance de guerre.
La transformation de l’Allemagne en une forte puissance de guerre nécessite la militarisation complète de la société.
Mölling écrit : " Si l’on considère le secteur de la défense comme une image, il est important de penser et de décrire la défense comme un " écosystème ", et non comme des piliers mécaniques. Ce système est ouvert sur ses bords et connecté à de nombreux autres domaines de la sécurité et de la vie publique.
Plus le système est fermé, plus il reste une organisation spécialisée dans la vie. "
C’est le vieil esprit mortifère du " militarisme " allemand, articulé en allemand " novlangue ". L’ensemble de la politique étrangère allemande est menée selon les mêmes principes que lors de la « Première » et de la « Seconde Guerre mondiale ».
L’Allemagne utilise le prétexte de l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour lancer le plus grand ré-armement depuis Hitler et pour frapper à nouveau la Russie.
Chapoutier
AgoraVox.fr