La Tunisie face à ses vieux démons

, par  DMigneau , popularité : 64%

La Tunisie face à ses vieux démons

Pays précurseur des révoltes arabes, la Tunisie organise des auditions publiques des victimes de la torture sous la dictature. A travers cet article, deux témoignages sont décrits et choisis de par leur portée symbolique : un militant communiste et un intellectuel islamiste. Le contexte des auditions est cependant délicat dû à une certaine nostalgie des années Ben Ali...

La Tunisie, qui lutte dans un contexte international défavorable aux révolutions arabes, tente tant bien que mal de poursuivre son chemin vers l’établissement d’un état respectueux des droits de ses citoyens.

Alors que s’écrase sous ses yeux la révolution égyptienne sur le mur de la dictature autour d’un pharaon moderne (1), alors que ses frères et sœurs syriens se trouvent au milieu d’un jeu régional malsain et se font massacrer, alors que ses voisins libyens souffrent de guerres tribales et meurent sous l’appétit des occidentaux, la Tunisie essaie de porter la flamme pour les générations futures grâce à ses militants qui ont changé la face d’un monde arabe, autrefois assoupi sous la coupe des tyrans.

De temps à autre, les tunisiens lancent des signaux encourageants et positifs pour faire honneur à leur histoire millénaire. Comme signes positifs, on peut citer la première expérience de cogestion collective à Jemna (2) et ces derniers jours les premières auditions publiques de l’Instance pour la Vérité et Dignité (IVD).

Dans le cadre de la justice transitoire, ces auditions ont pour but de sensibiliser les tunisiens aux affres de la torture qui reste un sujet tabou voire même inexistant dans la mémoire collective.

Le système de répression, bâti après l’indépendance, a tout fait pour effacer les horreurs qu’il a commises. Ces auditions publiques retracent donc l’histoire d’un pays depuis son indépendance à travers le prisme particulier des tortures.

Les années 90 ont constitué, à cet effet, une apogée de l’état policier et pour avoir une idée sur l’atmosphère qui régnait à cette époque-là, il me semble important de décrire cette période à travers ma propre expérience. Ayant moi-même grandi en Tunisie dans une famille politisée, je devais avoir entre 10 et 12 ans quand j’étais témoin de discussions politiques chez nous qui s’étaient intensifiés sur la situation du pays.

Mes parents accueillaient régulièrement les activistes de gauche. Ainsi, toute la mouvance contestataire, de la LTDH (Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme) aux cadres de l’UGTT (l’Union Générale des Travailleurs Tunisien) en passant par certains militants du POCT (Parti Ouvrier Communiste Tunisien), venait débattre pour essayer de comprendre ce qui se passait et quel régime se mettait en place durant ces années cruciales.

L’anecdote qui m’est revenue à l’esprit en visionnant les témoignages de torture est une discussion entre Khmaies Ksila, mon père et mon oncle.

Cela devait être en 1994 (3) quand le militant de la ligue tunisienne des droits de l’Homme expliquait les conditions de détention des islamistes en prison et qu’il craignait lui-même pour son avenir. Sur le moment, comme tout enfant, je ne faisais qu’écouter ces histoires et je ne me rendais pas compte de leurs importances.

Toutefois, je me souviens de cette ambiance lourde en Tunisie à cette époque où la répression silencieuse se déroulait sous un soleil de plomb.

La seconde anecdote allait matérialiser ma première déception politique.

En 1987 (4), j’avais appris par cœur le discours du président. De 1987 à 1994, à l’école, chaque 7 Novembre, on dessinait à la gloire du président. En mars 1994, je me souviens d’un bref reportage d’Euronews qui présentait les élections en Tunisie, sur un ton ironique, dans lequel le président était seul en lice au deuxième tour.

La démocratie, promise en 1987, était bel et bien morte et le président a obtenu un petit 94.9 %… C’était un choc pour moi qui confirmait ce que j’écoutais dans l’entourage militant autour de mes parents.

Pourquoi ces anecdotes ?

Parce qu’elles illustrent bien ce qui s’est passé dans les premiers instants du début de règne de Ben Ali. Les discussions au sein de la gauche tunisienne étaient vives : fallait-t-il oui ou non soutenir les militants islamistes ?

La LTDH a longtemps tergiversé face aux horreurs en faisant confiance au pacte entre la gauche et le régime. Le discours du régime était encourageant : « Mais oui ! Vous aurez les libertés, venez bâtir la Tunisie de demain avec nous ! » mais ses actes en 1991 envers les islamistes étaient horribles.

Que faire ?

Les dénoncer et risquer soi-même la répression ?

Ou fermer les yeux parce que, de toute façon, nous sommes contre le projet de société des islamistes ?

Le débat était très vif et le régime a profité de cette fracture au sein de la gauche pour asseoir son pouvoir.

Ce que la gauche n’a pas saisi, c’est qu’elle avait affaire à un état policier, fascisant et dictatorial. En ayant hésité pendant ces années cruciales, elle a laissé le champ libre au régime pour se bâtir une image de démocratie moderne alors que dans les geôles du ministère de l’intérieur, mouraient des personnes dont le seul tort est leur appartenance idéologique.

Car, pour paraphraser la célèbre citation de Martin Niemoeller (5), d’abord ils sont venus chercher les islamistes et ensuite les militants de gauche qui allaient subir le même sort. Khmaies Ksila a dû s’enfuir en France et devenir marchand de journaux et les autres militants, moins médiatisés, ont subi les supplices de la torture, les disparitions et les mises à l’écart sociales.

Ces deux premières auditions donc, de 4 heures chacune (6), ont eu lieu dans une ancienne salle de fête utilisée autrefois par Leila Ben Ali.

Tout un programme.

Sans vouloir rentrer dans le détail du catalogue des horreurs de la torture, deux témoignages seront présentés dans cet article car il s’agit de deux jeunes militants de deux camps idéologiques opposés : le premier, Nabil Barakati, est communiste. Le second, Sami brahem, est islamiste.

Le premier est mort sous la torture dans la petite ville de Gaafour. Le second a passé huit années en passant d’abord par les geôles du ministère de l’intérieur et en se faisant balader ensuite de prisons en prisons (quatorze au total).

L’histoire de Nabil Barakati est racontée par son frère Ridha qui est venu témoigner à cette occasion (7). Nabil était un syndicaliste et militant du Parti Ouvrier Communiste Tunisien (POCT). Il est mort à l’âge de 25 ans sous la torture.

C’était un jeune garçon très connu et engagé dans la vie culturelle dans sa ville. Il a cofondé le club de cinéma de Gaafour. Il a grandi dans une famille où les livres étaient présents en abondance et s’était engagé dans les contestations lycéennes de 1980-1981.

En 1983, il était devenu instituteur et a fait le choix d’une carrière politique en essayant de mettre en place le POCT. Bien évidemment, en mai 1984, il faisait partie des mouvements sociaux lors des « émeutes du pain » (8).

Nabil était aussi de la partie quand les milices du régime ont attaqué en 1985 les locaux de l’UGTT à la suite d’un différend avec le régime de Bourguiba. En avril 1987, le POCT publie un tract dont le titre est : « le combat entre le régime et les islamistes ne concernent pas les tunisiens ». Ce tract demande l’organisation d’élections libres dans le pays, dénonce les atteintes aux libertés et demande le respect des droits humains.

Suite à cela, le chef de la police locale chercha l’origine de ce tract.

Le lendemain, Nabil se rendit de lui-même au poste de police. Le jour même, la torture a commencé : d’abord, classique, Nabil a dû subir la position du « poulet rôti », des coups de bâtons sur la plante des pieds, des gifles à répétition et d’autres horreurs qu’il ne vaut mieux pas détailler …

Bref, du « banal » jusque-là. Car la Tunisie a mis en place un système policier non pas basé sur l’investigation mais sur l’extorsion des aveux par la torture… qui est donc pratiquée à grande échelle d’une façon industrielle.

Le seul tort de Nabil est qu’il était originaire d’un petit village dans le nord-ouest de la Tunisie et donc très loin du ministère de l’intérieur qui, lui, pratiquait la torture sous le contrôle de médecins et dans un cadre industriel.

D’ailleurs, le maire de la ville allait confier à la mère de Nabil quelques mois plus tard que son fils était tombé sur les mains d’un geôlier qui ne savait pas torturer. Ainsi, torturer dans la Tunisie de Bourguiba (en fin de règne) et de Ben Ali par la suite, était une procédure normale.

Nabil a subit donc la torture dite " classique " et en plus de cela, une torture sadique, qui n’existait pas dans les manuels du parfait geôlier.

Ridha, qui a vu la dépouille de son frère quelques jours plus tard, raconte que le corps de son frère ressemblait à une saucisse tellement sa peau était défigurée par les coups et son visage lui rappelait le masque de la mort utilisé lors des marches funéraires puniques sur des défunts pour la faire fuir. Certaines de ses dents étaient arrachées sauvagement et de même pour ses ongles... Ses jambes étaient cassées etc...

Nabil est mort sous la torture le 8 Mai 1987.

Le geôlier, en panique, a voulu maquiller la mort et l’a caché dans une bouche d’égout entre le poste de police et la gare qui se situe juste à côté. La police locale annonça que Nabil s’était enfui et toute la famille se mis à sa recherche, toute la nuit.

Ridha, lucide, savait que son frère était mort et il garde en mémoire cette fameuse matinée où il va découvrir avec d’autres habitants le corps inanimé de son frère… A la suite de cela, toute la ville se révolta et la population de Gaafour a manifesté pendant deux semaines pour pouvoir récupérer le corps.

La procédure judiciaire qui s’en est suivi était une mascarade...

De là commencent pour la famille d’autres formes de torture :

- une torture judiciaire (maquillage de la mort en suicide),

- une torture sociale : tous les membres vont subir la surveillance policière quotidienne,

- et une torture civique : interdiction de quitter la ville, emprisonnement sous de faux prétextes et confiscation de passeport des neveux de Nabil… 20 ans plus tard !

Le cas de Sami Brahem est tout aussi dramatique.

Sami n’était pas un militant mais un intellectuel qui ne se cantonne pas seulement à la pensée islamiste mais qui a une vision critique de la société qui est la sienne avec ses propres solutions (que je ne partage pas) (9).

Sami raconte la grande diversité des opinions dans son université de Sousse, ses amis étaient aussi des militants du POCT. L’université était une des premières à avoir critiqué l’avènement du 7 Novembre 1987.

Emprisonné lors de manifestations contre le régime, il a été relâché pour être enrôlé de force quelques mois après dans l’armée. Il paraît donc que l’armée a joué le rôle de réceptacle de militants politiques pour les « éduquer ».

Le calvaire commença après la fabrication de faux dossiers à son encontre comme un complot contre la sûreté de l’état.

Le régime voulait établir un organigramme de la mouvance islamiste quitte à remplir certaines cases par des personnes proches du mouvement mais n’en faisant pas partie.

Sami a décidé de s’enfuir pendant 6 ou 7 mois en craignant pour sa vie car certains de ses anciens collègues de la faculté sont morts sous la torture. La cavale s’arrêta et le ministère de l’intérieur voulait aussitôt des aveux.

Contrairement à la torture dans des postes de police de l’arrière-pays, le ministère de l’intérieur pratiquait une torture « rationnelle », sous le contrôle de médecins. Sami garde en tête, non pas la torture physique, mais une torture morale.

Les geôliers n’hésitaient pas à utiliser toutes les techniques et malgré cela, les prisonniers devaient faire preuve d’une force mentale. Et malgré son corps chétif, Sami Brahem a pu résister grâce à ses qualités d’intellectuel mais a signé à la fin des aveux pour mettre fin à ce calvaire.

Sauf que, des geôles du ministère aux prisons, le voyage n’est pas fini…

Tout ce qu’on peut imaginer comme cas de tortures dans le monde entier a eu lieu dans les prisons tunisiennes : les humiliations sexuelles à la Abu Ghrayib (10), les menaces physiques, le mélange avec des détenus de droits communs complètement déséquilibrés, les passages à tabac… etc. …

Deux incidents ont profondément touché Sami et pour faire son deuil, il lui fallait les raconter. Ces deux incidents ont une portée particulière pour lui car elles ont eu lieu dans deux dates symboliques : la première le 10 Décembre 1992, le jour mondial de la déclaration des droits de l’Homme (11) et le 20 Mars 1994, le jour de la fête de l’indépendance de la Tunisie et des élections législatives en Tunisie.

Le 10 Décembre, donc, le pouvoir a organisé dans les prisons une journée de sensibilisation aux droits de l’Homme. Le but était de blanchir l’image du régime et de montrer aux ONG que tout allait bien dans le monde des prisons de Ben Ali.

Profitant de l’occasion, Sami demanda à l’intervenant d’intercéder auprès du directeur de la prison afin de réduire les humiliations et les tortures. A cette époque-là, les anciens directeurs de prisons sous Bourguiba partaient à la retraite et se faisaient remplacer par la jeune garde de Ben Ali qui n’a ni foi ni loi.

Piqué au vif, le directeur de prison a mal pris la remarque de Sami et l’a amené dans son bureau. En général, les directeurs de prisons sous-traitent la torture à des subalternes mais là, le directeur lui-même a voulu prendre en charge les choses.

Il a traîné Sami (littéralement) à coup de bâtons jusque dans les toilettes et lui enfonce la tête à maintes reprises dans la cuvette en répétant : « Les droits de l’Homme ? Voilà, les droits de l’homme ! ».

Le 20 mars 1994, à 8 heures du matin, les détenus sont sortis dans la cour et sont dénudés complètement avant de subir des exactions sexuelles dans lesquels on violente les plus vieux comme les plus jeunes et on les forces à des actes indescriptibles.

Sami perd connaissance et est transféré en infirmerie. Il croit être à l’abri mais le calvaire continua et le médecin lui versa de l’éther sur tout son corps et spécialement sur ses parties génitales. « Qu’il meurt ce chien ! » disait ce médecin. Le but n’était donc pas seulement l’emprisonnement mais la destruction morale de ces prisonniers.

Le jour de l’indépendance donc, alors que l’on fêtait des élections « libres », les militants et intellectuels mouraient et souffraient sous la torture.

Pourquoi ces deux cas m’ont touché, personnellement ?

Car ce sont des jeunes qui ont sacrifié leurs vies pour la Tunisie. Leur seul tort est d’avoir voulu améliorer la condition de vie de leurs compatriotes. Leurs querelles idéologiques auraient pu très bien se dérouler sur le terrain démocratique mais les deux se sont trouvés écrasés sous la machine dictatoriale qui a frappé sans distinction.

De plus, aujourd’hui, alors que l’apathie politique et l’indifférence se propagent partout - pas seulement en Tunisie mais aussi en France et ailleurs - nous avons plus que jamais besoin de militants cultivés et bien formés.

Il est extrêmement difficile de rencontrer des militants de la trempe de Nabil et en perdre un est désastreux. Mais ce qui est impressionnant avec la Tunisie, c’est que, malgré la disparition d’une génération entière de militants de gauche comme de droite, le pays s’est quand même levé contre la dictature et a réussi à l’abattre.

Enfin, le témoignage de Sami est un message aux populations arabes qui croient que les humiliations sexuelles et les tortures ont été importés par les nord-américains lors de l’invasion de l’Irak à travers l’épisode tristement célèbre de Abou Ghrayib.

Malheureusement, ce sont leurs propres gouvernants qui ont mis en place ces systèmes répressifs avec ses excès comme la torture.

Quels impacts auront ces auditions sur les tunisiens ? Difficile à dire tant le pays reste divisé.

Les anciens du régime - ou plus exactement, ses héritiers politiques - n’ont eu cesse de critiquer l’IVD et personne n’est prêt à prendre la responsabilité de ces années noires.

Plus grave encore, alors que l’IVD montre du doigt le fléau de la torture, certains préfèrent critiquer la présidente de l’instance et voir dans ces auditions des manœuvres bassement politiciennes, issues des islamistes.

Alors que la société civile (associations, militants, blogueurs) était consciente de ces agissements comme cela apparaît à travers mes propres souvenirs, il semble qu’une partie des tunisiens soit pris d’une " nostalgie " de l’époque Ben Ali.

Ce n’est pas tant une amnésie collective qu’il s’agit puisque la torture était cachée. Mais, la paix sociale reposait sur un deal entre le président et sa population : tant que l’économie fonctionnait et que la classe moyenne était préservée, on pouvait fermer les yeux sur le reste. Car, le premier droit de l’Homme est de manger, comme le déclara Jacques Chirac lors de sa visite en Tunisie en 2003 (12).

Les années 90 restent donc empreints dans l’imaginaire collectif d’une nostalgie et la demande du retour d’un pouvoir fort est grande, non-nonobstant les probables dérives dues à la torture. Cette fracture entre le peuple et ses élites politiques est un des nœuds du problème qui font que la conscience du phénomène de la torture reste absente.

De plus, nous sommes en 2016 - plus de cinq ans et demi après la révolution - et ces auditions arrivent probablement trop tard. Si on ajoute à cela le fait que les opposants à Ben Ali ont eu largement leurs part de responsabilités dans la situation de la Tunisie " post-révolution ", le discours de dénonciation de la torture et de la dictature est inaudible aujourd’hui.

La Tunisie arrivera-t-elle à dépasser ce cap difficile de la transition ?

La révolte gronde et le contexte économique est défavorable : la Tunisie est prise entre le marteau du terrorisme et l’enclume du néolibéralisme. L’avenir économique semble sombre et la clef du succès est celle qui manque à tous les pays aujourd’hui : comment concilier émancipation sociale dans un contexte de mondialisation néolibérale sauvage ?

Bayrem

MediaPart

Notes :

(1) Un documentaire d’ARTE sur les pharaons modernes d’Égypte est à regarder ici :

http://info.arte.tv/fr/legypte-moderne

(2) Article de Nawaat du 13/10/2016 à lire ici :

http://nawaat.org/portail/2016/10/13/reportage-a-jemna-la-fete-loin-de-lhysterie-politique/

(3) En recoupant avec l’histoire de la Ligue Tunisienne de Droits de l’homme, mon souvenir devrait se situer en 1994.

(4) En 2008, à l’occasion de la visite de Sarkozy en Tunisie, j’avais écrit un billet qui relatait les premiers moments de la prise de pouvoir de Ben Ali. Vous pouvez le relire ici :

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/temoignage-sur-la-tunisie-de-ben-39437

(5) Martin Niemöller a écrit ce texte alors qu’il était emprisonné dans un camp de concentration :

" Quand ils sont venus chercher les socialistes, je n’ai rien dit

Parce que je n’étais pas socialiste.

Alors, ils sont venus chercher les syndicalistes et je n’ai rien dit

Parce que je n’étais pas syndicaliste.

Puis ils sont venus chercher les Juifs et je n’ai rien dit

Parce que je n’étais pas juif.

Enfin ils sont venus me chercher et il ne restait plus personne pour me défendre. "

(6) En arabe, les deux vidéos de 4 heures chacune sont disponible sur AgoraVox.

(7) Témoignage de Ridha Barakati :

https://www.youtube.com/watch?v=ejOORG_vg54

(8) Les émeutes du pain en Tunisie, à découvrir ici :

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89meutes_du_pain

(9) Par exemple, Sami Brahem trouve que c’est plutôt positif pour la Tunisie d’exporter des terroristes vers Daiech, car cela veut dire que ces apprentis terroristes n’ont pas pu trouvé leurs places en Tunisie. Il pense que le basculement dans le terrorisme est dû à des questions plus identitaires que sociales.

(10) Abu Ghrayib, la prison irakienne ou les américains ont torturés des anciens du régime de Saddam… les mêmes qui deviendront les chefs de l’État Islamique.

(11) Déclaration universelle des droits humains :

http://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/

(12) « Le premier des droits de l’homme c’est manger, être soigné, recevoir une éducation et avoir un habitat. De ce point de vue, il faut bien reconnaître que la Tunisie est très en avance sur beaucoup de pays ». Jacques Chirac, 2003 3